Le SIRIC ILIAD Nantes-Angers et le Cancéropôle Grand Ouest sont unis par une convention de partenariat et ont lancé leur premier appel d’offres commun en novembre 2019.

Logo du Cancéropole grand ouest

Logo SIRIC ILIAD Nantes Angers

Cet appel d’offres a pour objectif de soutenir l’émergence de projets innovants ou « à risque scientifique » afin de permettre la consolidation de résultats préliminaires et maximiser les chances de réussite aux appels d’offres nationaux et internationaux.

Rappel des critères d’éligibilité :
1. Projet collaboratif impliquant au minimum 1 équipe du CGO (hors SIRIC) et 1 équipe SIRIC
2. Budget : 40 k€ maximum (financement conjoint de chaque par le CGO et le SIRIC)
3. S’inscrire dans les thématiques :

  • Oncologie nucléaire,
  • Etude de la résistance tumorale et ses paramètres,
  • Retour au travail/épidémiologie/santé publique.

A la suite des évaluations par des experts externes, le CGO et le SIRIC ILIAD sont heureux de soutenir deux projets émergents et remarquables :

« La sénescence comme mécanisme d’adaptation à la chimiothérapie: un nouveau rôle pour les tRNA et IRE1 »
CHEVET Eric (CGO) Inserm U1242 Rennes Région Bretagne
COQUERET Olivier (SIRIC) CRCINA – Inserm U1232- Equipe 12 Angers Région Pays de la Loire

Résumé du projet :

La sénescence est un mécanisme suppresseur de tumeur induit en réponse aux oncogènes ou à la chimiothérapie. Elle entraine théoriquement un arrêt définitif de la division cellulaire mais des doutes sont apparus sur l’impact de cette suppression tumorale. En effet des données récentes publiées par plusieurs laboratoires dont le CRCINA montrent que certaines cellules échappent à la sénescence et acquièrent de nouvelles propriétés les rendant plus agressives. La sénescence est alors incomplète et joue un rôle pro-oncogénique et adaptatif non soupçonné jusque-là.
Ce projet vise à mieux comprendre l’hétérogénéité de la sénescence et les effets délétères que cela peut engendrer. Il s’appuie sur des travaux récents qui décrivent des fonctions pro-oncogéniques de certains ARN de transfert. Au-delà de la traduction protéique, certains tRNAs favorisent la transformation tumorale et le développement métastatique. Un déséquilibre de la biologie des tRNAs entraine des erreurs de chargement des acides aminés associées à des altérations du protéome. Ces dernières posent une question majeure puisque généralement, ce sont des modifications génétiques ou épigénétiques qui apportent un avantage sélectif. Réunissant le laboratoire d’Eric Chevet à Rennes et celui d’Olivier Coqueret à Angers, ce projet cherchera à mieux caractériser ces nouvelles fonctions traductionnelles en étudiant le rôle des protéines IRE1 et RtcB dans la régulation des tRNA, l’échappement à la sénescence et la résistance à la chimiothérapie.

« Innovative hepatotropic petide derivatives labelled with 211At for site-specific targeting of hepatocellular carcinoma (Hepat PepAt) »
LEPAREUR Nicolas. (CGO) Institut Numecan – Nutrition, Métabolisme et Cancer Rennes Région Bretagne
CHEREL Michel (SIRIC) CRCINA – Inserm U1232- Equipe 13 Nantes Région Pays de la Loire

Résumé du projet :

Le GBVA10-9 et le CPB sont des petits peptides synthétiques de 18 et 20 acides aminés respectivement. Des essais de screening de peptides hépatotropes au laboratoire Numecan ont montré que ces peptides étaient fortement captés par les cellules d’hépatocarcinome, et qu’ils pouvaient donc potentiellement être utilisés pour vectoriser un radioélément ou un cytotoxique, et ainsi cibler les cellules circulantes et micrométastases responsables des récidives, principaux facteurs limitant la survie des patients. Un projet actuellement en cours vise à attacher un agent d’imagerie (émetteur β+ et émetteur γ) sur ces peptides, via différentes stratégies de marquage. Dans un objectif de développement d’un agent théranostique, nous nous intéressons maintenant à la mise au point d’un peptide radiomarqué à visée thérapeutique, et plus particulièrement par un émetteur α, plus approprié pour le ciblage de petites masses tumorales. Le présent projet consistera donc en le greffage d’un radionucléide émetteur α, I’Astate-211, sur les peptides GBVA10-9 et CPB via différents groupements prosthétiques. Les différents dérivés peptidiques obtenus seront caractérisés et leur captation et cytotoxicité seront étudiées dans différentes lignées cellulaires.
En outre, la mise en œuvre de ce projet pluridisciplinaire renforcera les liens entre les équipes partenaires, ce qui pourra être le point de départ de nouveaux projets, avec de nouveaux financements et de nouvelles publications et communications à la clé. Ce projet s’intègre d’ailleurs dans le cadre d’un projet plus large, porté par le Labex IRON, portant sur l’étude de la réponse tumorale et microenvironnementale après radiothérapie interne vectorisée par des émetteurs α, dans trois modèles de tumeurs (CHC en tant que tumeur solide périphérique, Myélome Multiple en tant qu’hémopathie disséminée et glioblastome en tant que tumeur solide confinée, étudiés par ailleurs dans le reste du programme) et avec différents types de vecteurs (petite molécule, peptide et anticorps). Cette étude permettra d’établir un rationnel entre la cible, le vecteur de radionucléide α et leurs modalités d’administration influençant la réponse aux radiations.

Félicitations aux lauréats !!

Nous conseillons...