En juin 2024, le SIRIC ILIAD lançait un appel à projets à destination des jeunes chercheurs en biologie-santé ou SHS-épidémiologie-santé publique.
Portée par le Junior Scientific Committee (JSC), cette initiative vise à accompagner de jeunes médecins et chercheurs dans le développement de projets de recherche émergents, tout en favorisant une approche interdisciplinaire entre médecine et sciences.
Après évaluation par le comité scientifique, le SIRIC ILIAD a retenu deux projets :
Le projet MURIEL « Multidimensional Understanding of the cellulaR ecosystem In young women brEast cancers to decipher its Landscapes » est porté par Eloïse GRASSET, chercheuse CNRS au CRCI2NA ; et par Marie ROBERT, oncologue médicale à l’ICO. Il s’inscrit dans l’axe thématique du programme DECIPHER et du WP6 du SIRIC ILIAD.
Ce projet de recherche porte sur les cancers du sein triple négatif, sous-types les plus agressifs de cancers du sein touchant majoritairement des jeunes femmes de moins de 40 ans. L’objectif est de mieux comprendre les différences d’écosystèmes tumoraux entre (i) les patientes nullipares (femme n’ayant jamais accouché) et multipares (femme ayant accouché plusieurs fois), (ii) les patientes jeunes et âgées (55-70 ans). Cette analyse pourra se faire grâce à la constitution d’une biobanque d’échantillons de cancer du sein triple négatif naïfs de traitement provenant des 3 groupes étudiés (patientes jeunes nullipares et multipares, et patientes âgées).
Le projet « Deregulation of NSD2, epigenetic alterations of the H3K36me2 mark and functional consequences in mantle cell lymphoma » est porté par Antonin PAPIN, enseignant-chercheur au CRCI2NA et par Benoît TESSOULIN, hématologue au CHU de Nantes. Il s’inscrit également dans l’axe thématique du programme DECIPHER et du WP5 du SIRIC ILIAD.
Ce projet de recherche s’intéresse au lymphome à cellules du manteau (LCM), hémopathie B mature qui se caractérise par des rechutes fréquentes et pour lequel il est nécessaire de développer de nouvelles stratégies thérapeutiques. Il explore l’altération de NSD2, présente chez 20% des patients, et jouant un rôle protumoral. Le but est de comprendre les mécanismes moléculaires conduisant à une suractivation des programmes transcriptionnels, et pouvant être impliqués dans une résistance aux agents thérapeutiques. L’apport de ces connaissances pourrait donc permettre de développer de nouvelles stratégies thérapeutiques spécifiques dans le LCM, mais aussi dans d’autres hémopathies B telles que le myélome multiple (MM).